Les accidents de la circulation sont toujours d’actualité sur les routes togolaises. Chaque jour que Dieu fait, on enregistre des décès dus aux accidents. Lorsqu’il y a une route que les usagers empruntent, les accidents ne sont pas évitables à zéro pour cent, mais c’est difficile de comprendre des accidents causés par l’erreur humaine. La plupart des accidents qui interviennent sur les routes togolaises sont occasionnés par les usagers eux-mêmes. Le bilan de la sécurité routière pour le compte du premier semestre de cette année 2023 est encore une fois alarmant. Dans la recherche des solutions pour réduire ces accidents, les autorités en charge de la sécurité routière viennent d’instaurer une opération ‘’ feux tricolores’’.
Malgré les sensibilisations, les appels à la prudence et à l’observation du code de la route, les usagers se font toujours tués tous les jours sur les routes togolaises. Selon les chiffres rendus publics dans le cadre du bilan de la sécurité routière pour le compte du premier semestre de cette année 2023, en moyenne par jour, il se produit 28 accidents qui font 2 morts et 26 blessés. Les causes des accidents au Togo restent les mêmes à savoir, le défaut de maîtrise de conduite, le refus de priorité, le non-respect des feux tricolores, l’excès de vitesse, la conduite en état d’ébriété et les dépassements défectueux sur des routes restreintes. Les responsables de la plupart de ces accidents sont les conducteurs d’engins à deux roues. Ce sont eux qui ne respectent aucune règle de conduite d’un engin surtout les conducteurs de taxi moto qui sont dans une course effrénée pour l’argent. Ils sont les champions en matière du non-respect des feux de signalisation. Pourtant les conducteurs d’engins à deux roues sont les plus vulnérables en matière d’accident. L’autre catégorie qui ne respecte aucune disposition sécuritaire sur les routes, ce sont les conducteurs de tricycles. Ce sont des usagers souvent à l’origine des accidents de la route, mais protégés par les remorques de leurs engins ils font des dégâts chez les autres. Toutes ces erreurs constatées chez les usagers entrainent des accidents beaucoup plus sur la nationale N°1, où au cours du premier semestre de cette année il y a eu 114 décès, suivie du grand contournement de Lomé avec 25 décès. Les routes Lomé-Kpalimé-Atakpamé ont fait 11 morts et Lomé-Aného 5 morts.
Face à cette situation, les autorités en charge de la sécurité routière multiplient les stratégies pour réduire un tant soit peu ces accidents de la circulation sur les routes togolaises. La dernière stratégie en date c’est l’opération « feux rouges » instaurée par le ministère en charge de la sécurité. Cette opération a consisté d’abord à sensibiliser les usagers de la route sur le respect des feux de signalisation et les conséquences du mouvais comportement sur la route. Une manière de faire prendre conscience aux usagers de la route notamment conducteurs et piétons sur les bons comportements à adopter. Après cette sensibilisation, la seconde étape en cours consiste à sanctionner les usagers indélicats, ceux qui pensent que la route leur appartient et qu’ils n’ont aucun respect envers les autres. Lorsqu’un conducteur est pris en flagrant délit, il est verbalisé ensuite l’engin est envoyé à la fourrière pour quelques semaines. Cette opération qui a démarré depuis le lundi 31 juillet 2023 fait déjà ses preuves. Des propriétaires ont déjà fait l’amère expérience avec le retrait de leur engin et envoyé à la fourrière. Les engins sans rétroviseurs ou clignotant sont également saisis. Avant tout retrait d’engin, non seulement le contrevenant paye l’argent de la fourrière mais il vient avec des rétroviseurs ou clignotant. Des milliers d’engins sont déjà retiré par la police nationale dans cette opération. Cette opération a ramené les indisciplinés pour qui les feux de signalisation ne sont rein dans les rangs. Elle est d’ailleurs saluée par des acteurs du domaine de la prévention routière. Certains estiment que la décision tombe bien pour mettre de l’ordre dans la circulation au Togo surtout à Lomé où le parc automobile est plus important. Le président de l’association « MAYI MAGBO DEDIE » M. Gabriel Etékpor fait partie de ceux qui saluent l’opération « feux rouges ». « Nous apprécions les dernières décisions des responsables en charge de la sécurité routière dans notre pays pour la mise en œuvre de l’opération feux tricolores. Ceci va permettre de réprimander ceux qui ne veulent pas respecter les règles de la priorité, les règles idoines relatives aux feux tricolores pour éviter les accidents. Il va falloir que tout cela cesse parce que certains pensent que les signes sur la route sont des ornements », s’est réjoui M Etékpor. Malgré cette initiative, des gens vont toujours violer les feux tricolores à Lomé. C’est le mystère qui entoure le comportement de l’homme dont il est parfois difficile à comprendre. C’est en cela que tout le monde souhaite que cette initiative soit strictement appliquée.
