
L’édition 2024 de la journée mondiale du Sida commémorée ce 1er décembre, met l’accent sur la nécessité de respecter les droits de l’Homme pour mettre fin à la pandémie qui demeure un problème de santé publique.
Selon le dernier rapport de l’Onusida, le monde ne peut en effet atteindre l’objectif convenu de mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique d’ici à 2030 que si les dirigeants protègent les droits de l’homme de toutes les personnes vivant avec le VIH ou exposées au risque d’infection par le virus.
Il est également relevé que la criminalisation et la stigmatisation des communautés marginalisées entravent l’accès aux services de lutte contre le VIH qui peuvent sauver des vies.
Les données de l’ONUSIDA indiquent que sur les 39,9 millions de personnes vivant avec le VIH, 9,3 millions n’ont toujours pas accès à un traitement salvateur. En 2023, au total 630 000 personnes sont mortes de maladies liées au sida et 1,3 million de personnes dans le monde ont nouvellement contracté le VIH.
Ainsi, au lieu de punir les communautés marginalisées, les pays sont invités à faire respecter leurs droits humains, car les lois et les politiques punitives éloignent les personnes vulnérables de l’aide dont elles ont besoin pour prévenir le VIH, le tester et le traiter.
Au Togo où la prévalence nationale estimée à 1,6 %, diverses initiatives ont été prises notamment l’adoption depuis 2005 d’une loi révisée en 2010 protégeant les personnes vivant avec le VIH (PVVIH), la gratuité et la décentralisation des soins pour les PVVIH, ainsi que la création, en 2014, d’un Observatoire de lutte contre la stigmatisation et la discrimination entre autres.
L’impact des différentes interventions au Togo montre qu’entre 2010 et 2023, le pays a enregistré une baisse de nouvelles infections et de décès de 65 %, selon le Conseil National de Lutte contre le Sida (CNLS).
La Rédaction