Le processus électoral est résolument engagé pour la tenue des élections régionales et législatives au Togo en cette année 2023. Après le recensement électoral dans la zone 1 du 29 avril au 8 mai, l’opération est attendue dans la zone 2 du 20 au 27 mai et dans la zone 3 du 5 au 12 juin 2023. La mobilisation enregistrée dans la zone 1 sera probablement observée dans les zones 2 et 3 vu l’engouement que le processus suscite chez les populations.
La Commission Electoral Nationale Indépendante a pris quelques jours après le recensement dans la première zone 1 pour se préparer et attaquer l’opération avec détermination dans les deux zones restantes. La CENI vient de fixer les nouvelles dates pour l’enrôlement dans la zone 2 et 3. Il va se dérouler dans la zone 2 à partir de demain samedi 20 au samedi 27 mai 2023. Cette zone concerne les préfectures de Tchamba, Blitta, Anié, Ogou, Amou, Haho, Est-Mono, Akébou, Kloto, Agou, Kpélé, Danyi, Wawa, Moyen-Mono et Sotoboua. L’opération dans la zone 3 se déroule du 5 au 12 juin. Une semaine donc pour permettre aux Togolais en âge de voter de la zone 2 de se faire recenser afin d’avoir les cartes d’électeur pour accomplir leur devoir civique le moment venu. Vu l’engouement dans la zone 1, la CENI a pris certainement des dispositions nécessaires pour enregistrer tous ceux qui le désirent. Ce qui est sûr, il y aura une forte mobilisation des populations comme relevé dans la zone 1. Les citoyens ont pris conscience de l’importance des élections qui sont un moyen de développement du pays par le choix des dirigeants. Aucun Togolais en âge de voter ne veut se faire compter l’événement d’où les bousculades constatées dans les centres de recensement lors de l’enrôlement dans la zone 1. La CENI doit tirer les leçons de tout cela et faire en sorte qu’aucun électeur ne reste sur le carreau. Si les citoyens ont le devoir de se faire enrôler, ils ont au même moment le droit de se faire enregistrer. Mais les difficultés rencontrées dans la zone 1 ne dépendent pas seulement de la CENI. Beaucoup ont reproché à la CENI de déployer le matériel de recensement dans les centres avec retard le premier jour. Le manque d’encre, de carte et de carburant pour alimenter les groupes électrogènes sont d’autres dysfonctionnements attribués à la CENI. Ces difficultés dépendent également des Togolais qui désirent avoir la carte d’électeur mais n’ont pas les pièces requises surtout l’acte de naissance. Ils se font enrôler sur témoignage des chefs traditionnels, cela prend du temps et empiète sur le travail des opérateurs de saisie. Les difficultés rencontrées dans la zone 1 dépendent également du fait que les premiers jours de l’opération, les populations trainent les pas et affluent vers les centres de recensement pratiquement les derniers jours. Ajouté à tout ceci la lenteur dans le travail des opérateurs de saisie qui donnent l’impression de ne pas maitriser suffisamment le job.
Voilà des situations qu’il faut corriger pour permettre à tous ceux qui veulent se faire enrôler de le faire avec aisance. Il ne faut pas attendre les derniers jours pour aller se faire recenser si tant est que l’on veut vraiment avoir sa carte d’électeur. Il faut se faire inscrire sur la liste électorale pour participer au choix des dirigeants, il ne faut pas se faire enregistrer parce que l’on veut utiliser la carte d’électeur à d’autres fins. Le constat sur le terrain c’est que la plupart des Togolais ont encore en mémoire le programme ‘’Novissi’’ qu’ils avaient raté parce que n’ayant pas de carte d’électeur qui était exigée à l’époque. Cette fois les uns et les autres font tout pour ne pas rester sur le carreau au cas où un autre programme arrivait. Voilà l’une des raisons de l’affluence constatée dans les centres de recensement lors de l’opération dans la zone1. La même raison peut amener les Togolais des zones 2 et 3 à sortir massivement. L’engouement de ce recensement peut être expliqué aussi par le fait que tous les acteurs politiques sont engagés dans le processus électoral. Ces acteurs s’inscrivent tous dans la participation aux élections à venir. Voilà pourquoi presque tous ont appelé les Togolais à aller faire inscrire leurs noms sur les listes électorales. Contrairement aux législatives de 2018 où certains partis de l’opposition dite radicale avaient appelé au boycott des législatives de l’époque, pas de voix de dissonance cette fois-ci. Presque tous les partis de l’opposition ont profité de ce recensement pour sortir de leur silence. Il y a eu beaucoup d’agitations des partis politiques lors de l’opération dans la zone1. Dans l’ensemble, il faut saluer l’engagement des citoyens pour ce processus de recensement qui est une étape importante dans l’organisation des scrutins. L’engouement constaté dans la zone 1 peut être le même dans les autres zones et les acteurs doivent s’impliquer pour la réussite de l’opération dans ces zones conformément au vœu du gouvernement. L’exécutif avait, lors de sa réunion du 08 mai dernier déploré les dysfonctionnements et difficultés et a « appelé les acteurs à tout mettre en œuvre pour apporter des solutions afin que la suite du processus se déroule dans la sérénité », a indiqué le gouvernement.