La gonococcie encore appelée « chaude pisse » est une infection d’origine bactérienne. Elle provoque des brulures et un écoulement jaune par la verge, le vagin ou l’anus. Cette infection se transmet lors des rapports sexuels, bucco-génitaux, vaginaux ou anaux.
Causes et facteurs de risques
Il s’agit d’une infection due à une bactérie gonocoque ou Neisse ria gonorrhée. Ces microorganismes sont qualifiés de gram négatif et sont mis en évidence par la coloration de gram, très utilisé en bactériologie permettant une classification des bactéries et leur identification. Il s’agit d’une des plus fréquentes maladies infectieuses sexuellement transmissibles dans le monde. Elle touche des personnes de tout âge mais la recrudescence des cas s’observe plus particulièrement chez les jeunes qui ont des pratiques sexuelles à risque, parfois liées à des excès d’alcool ou autres substances. Dans la mesure où les facteurs de risque sont similaires, la transmission d’une blennorragie est dans de nombreux cas associés à la transmission d’autres IST, notamment le syphilis.
Symptômes
Les signes courants de la gonococcie sont multiples. En effet, l’infection gonococcique peut revêtir différents aspects :
Chez l’homme par exemple, après une incubation courte de 4 à5 jours, elle se manifeste dans la majorité des cas sous la forme d’une inflammation de l’uretère causant des brulures intenses à la miction (chaude pisse) et d’un écoulement purulent jaunâtre. Rarement, la maladie reste asymptomatique (sans aucun signe). Des complications peuvent s’observer chez l’homme et l’infection peut prendre la forme d’une infection de la prostate (infection des testicules avec risque de stérilité). Si l’infection persiste plusieurs mois, des rétrécissements de l’urètre peuvent survenir.
Chez la femme, l’infection est au contraire le plus souvent asymptomatique, favorisant ainsi la transmission de la maladie. Lorsqu’elle existe, la symptomatologie est pauvre avec une inflammation du col utérin, une inflammation de la vulve et du vagin avec pertes jaunâtres ou une discrète inflammation de l’uretère. Comme complication, l’infection peut s’étendre au haut appareil génital sous la forme d’une endométrite (infection de la muqueuse utérine), d’une salpingite (infection des trompes utérines et risque de stérilité et de grossesse extra-utérine) ou d’une pelvipéritonite (infection des enveloppes entourant les organes abdominaux). Ces complications font toute la gravité de l’infection gonococcique chez la femme.

Traitements
En cas d’urétrite ou de cervicite non compliquée, un traitement antibiotique permet d’interrompre rapidement la contagiosité. En cas d’atteinte pharyngée ou anale des médicaments sont prescrits par le médecin après analyse. En cas de diffusion sanguine, une hospitalisation avec traitement par perfusion est nécessaire. Il est absolument indispensable de dépister d’autres maladies sexuellement transmissibles chez le patient ou son ou sa partenaire afin de pouvoir les traiter aussi. Enfin, l’éducation du patient et de son entourage est primordiale : rapports sexuels protégés par un préservatif ; ne pas se frotter les yeux après avoir touché les parties génitales infectées ; vaccination contre l’hépatite B.
La rédaction