Cybersécurité  

Cybersécurité  

  De la nécessité de renforcer la sécurité autour des systèmes d’information des administrations     

De plus en plus de jeunes s’invitent dans le monde de la cybercriminalité au Togo. Du coup, le fléau de la cybercriminalité prend de l’ampleur et touche quasiment toutes les administrations. Meme si le gouvernment a mis en place une stratégie nationale et des organes pour combattre le fléau, il faut admettre qu’il est important de renforcer la sécurité autour des systèmes d’information des administrations publiques ou privées.

En effet, à l’instar des autres pays du continent et du monde, le Togo a atteint un niveau très avancé dans l’usage du numérique. Du coup, l’on est plus confronté à des cybermenaces de plus en plus croissantes, diversifiées et complexes.

Le Gouvernement togolais poursuit les réformes dans le domaine du numérique. Jeudi 25 aout 2022, l’exécutif a pris au cours du dernier Conseil des ministres un projet de décret relatif à la qualification des prestataires de services de confiance de sécurité ainsi qu’à l’agrément des centres d’évaluation. L’idée est d’assurer une efficacité dans la sécurisation des systèmes d’information des administrations et opérateurs de services essentiels et à faire du Togo un modèle dans ce domaine.

De façon concrète, il faut dire que le texte vient renforcer la sécurité autour des systèmes d’information des administrations et opérateurs de services essentiels. Pour l’exécutif, il est question de déterminer à travers ce texte les règles relatives à la procédure de qualification des prestataires de services de confiance, de cyber sécurité et des produits de sécurité ainsi qu’à la procédure d’agrément des centres d’évaluation.                

La cybercriminalité est un fléau qui met en difficulté les économies africaines ces dernières années. En rapide expansion depuis plusieurs années sur le continent, la numérisation a connu une véritable envolée ces dernières décennies. Une évolution qui s’est faite sans que les autorités publiques ni les entreprises privées ne soient suffisamment préparées à faire face aux menaces liées à ce phénomène alors que les pertes subies par les entreprises africaines du fait de la cybercriminalité sont estimées à 3,5 milliards de dollars par an sur le continent. Alors que le digital constitue la clé un passage obligé pour le développement durant les années à venir et que la plupart des Etats se lancent dans des politiques numériques ambitieuses, la cyber sécurité doit faire l’objet d’une attention particulière de la part des gouvernants.

En effet, depuis deux décennies, les pays africains connaissent une profonde mutation liée à l’adoption rapide des technologies numériques. Cette transformation digitale dont l’accélération se confirme davantage ces dix dernières années, crée une métamorphose dans les sociétés tant elle révolutionne tous les secteurs d’activités et remodèle le quotidien des populations à travers le continent. En réalité, le recours massif au numérique expose de façon accrue les gouvernements, les entreprises et les citoyens à la cybercriminalité. Les défis que cette situation présente, allant de la protection des données à la résilience des systèmes, aux attaques, en passant par la collaboration de l’ensemble des parties prenantes sont immenses et nécessitent la plus grande mobilisation à tous les niveaux : local, national, régional et continental..

Le Togo, qui a entrepris un vaste programme de transformation digitale, se renforce depuis quelques années sur ce fléau qui ne cesse de prendre de l’ampleur au sein de la société, faisant des milliers de victimes chaque année. Face à l’avancée du phénomène, les autorités togolaises ont pris le taureau par les cornes en adoptant  une loi sur la cyber sécurité et la protection des données à caractère personnel et en mettant sur pied une agence et un Centre national de réponse aux incidents de cyber sécurité (CERT). La semaine dernière, un mémorandum d’entente a été signé entre le Gouvernement et la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) permettant au pays d’abriter le Centre Africain de Coordination et de Recherche en Cyber sécurité. « Nous sommes heureux de nous associer à la CEA pour renforcer notre engagement à faire de la cybersécurité une priorité absolue pour nos Etats » a indiqué Mme Cina Lawson, ministre en charge de l’économie numérique.

La nouvelle infrastructure sera implantée à Lomé et agira notamment en qualité de pole central d’informations et de renseignements sur la cybersécurité. Sa mission consistera à fournir une expertise et mènera des activités liées à la promotion de la cybersécurité et aux enquêtes sur la cybercriminalité. Entre autres atouts que représente ce centre : le renforcement des capacités et le soutien aux agences de cybersécurité établies dans les pays africains, la collaboration avec différentes parties (gouvernement, forces de l’ordre, experts) ou encore la mise à disposition de capacités de recherches.

                                                                                                                                 Roger GBESSIA

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